Cette année, la foire aux vins de Monoprix
(Du Mercredi 10 au Samedi 20 Septembre 2008)
encourage les nouveaux talents.
En effet, depuis un peu plus de 10 ans, les habitudes de consommation du vin ont changées et une nouvelle génération
de vignerons, souvent à peine trentenaire, défend d'autres méthodes de vinification et s'adapte aux nouvelles attentes
des consommateurs.
Bordelais
Les Bourotte sont installés à Pomerol depuis 1928. C’est au jeune Jean-Baptiste Bourotte qu’incombe désormais la maîtrise
des vins. Il s’inspire des principes chers à Michel Rolland, qui ont ici depuis longtemps fait leurs preuves. Le Château
Bonalgue 2005 joue de la concentration pour mettre en valeur le fruit sans compromettre la trame et l’élégance. Charnu et
velouté, il est déjà gourmand et une fois les tannins fondus, il saura révéler sa sincère et noble générosité.
Prix : 29,95 €.
Toujours rive droite, Olivier Decelle, homme d’affaire avisé, s’est passionné pour le formidable terroir de
Château Jean Faure. Grâce aux investissements réalisés et aux conseils prodigués par le talentueux Stéphane
Derenoncourt, ce Saint-Emilion fait référence. Le millésime 2005 impressionne par sa densité, ce qui n’empêche
nullement le vin d’offrir souplesse et distinction grâce à un boisé parfaitement géré.
Prix : 25 €.
Sur une aire moins prestigieuse mais sur l’un des grands terroirs d’exception du Médoc, Olivier Decelle relève le
pari avec un même succès. Château Haut Maurac est bien construit avec un nez délicat et une riche palette aromatique.
Avec ses notes déjà marquées entre fruits rouges et moka, le 2005 est un beau millésime d’équilibre et d’harmonie.
Prix : 8,95 €.
Autre démarche, autres vins, Sylvie Douce et François Jeantet sont d’abord tombés amoureux d’une bâtisse
qu’affectionnait déjà Henri IV. Ils ont su redonner vie à un lieu aussi magique et le vignoble a été restructuré
selon le meilleur de la tradition. Ils reçoivent désormais autour de leur cru. Derrière la simple appellation
Bordeaux-supérieur, se cache un vin vite charmeur. Le Château l'Isle Fort 2005, l’un de leur tout premier millésime,
s’impose déjà par son potentiel aromatique et son bouquet riche et friand. Les tannins tout en rondeur et la souplesse
du palais sont bien la marque de l’élégance. Un vin avec lequel il faudra désormais compter !
Prix : 8,95 €.
Bourgogne
En reprenant le domaine familial au début des années 90, Richard et Stéphane Martin ont à la fois agrandi le vignoble
et repensé la viticulture. Le chardonnay exprime ici tout son potentiel, oscillant entre une belle minéralité et un
fruit toujours pur. Jamais de lourdeur, toujours beaucoup de fraîcheur, le Saint-Véran Domaine de la Croix-Senaillet
2006 distille d’agréables notes de poires ou de pêches.
Prix : 8,50 €
A Gevrey-Chambertin, Bernard Bouvier a lui aussi métamorphosé le domaine. Tout le vignoble est cultivé désormais en
lutte raisonnée, sans engrais chimique, et les vins se distinguent par leur pureté et leur élégance. Le simple
Côte-de-Nuits-Villages 2006 dévoile une réelle matière, bien présente en bouche, et que soutient et en même temps
affine une finale portée par le fruit, cassis notamment.
Sur la côte de Beaune, les Chevalier gèrent avec une même exigence leur domaine. Ils excellent tant sur les blancs
que les rouges et, dans cette même couleur, leur Ladoix se distingue par sa robe intense et sa puissance aromatique.
Le 2005 est particulièrement réussi, misant sur un bel équilibre entre les tannins présents mais discrets, une chair
ferme et une finale au fruit mûr.
Jura
En périphérie du vignoble bourguignon, le Jura connaît des successions tout aussi heureuses. Stéphane Tissot signe
ici un arbois au nez exhalant des parfums puissants sans jamais être entêtants. L’attaque de ce Grain de Pierre 1999
reste vive, la bouche se montre riche mais jamais lourde, et les notes épicées propres à l’appellation s’associent
à la minéralité du cépage pour une finale d’une rare élégance.
Languedoc-Roussillon
Ingénieur, Eric Monné a pris tout le temps nécessaire pour créer un domaine prometteur. Il acquiert en 1995 ses
premières vignes, quitte en 2001 la coopérative et décide d’exploiter en agriculture biologique. L’élaboration de
ses vins obéit à une même rigueur et sa cuvée La Compagnie des Papillons 2005 ne souffre d’aucune lourdeur. Bien au
contraire, le vin associe une grande fraîcheur en bouche à des fruits bien mûrs comme à de jolies notes épicées.
Sur l’appellation Saint-Chinian, Franck Siméoni a fait le même pari de l’agriculture biologique. Il met beaucoup de
sérieux dans la constitution de ses assemblages. La cuvée Sieis réunit grenache, mourvèdre et bien entendu carignan.
Il atteindra son apogée dans quelques années. En attendant, le 2007 offre déjà un bel équilibre aromatique et une
structure tannique digne des plus grands. En le servant en carafe pour apporter un peu de rondeur, ce Saint-Chinian
garantit déjà plaisir et gourmandise.
Barsac
Les vins de Barsac et Sauternes, non loin de Bordeaux cultivent pourtant toutes leurs différences. Bérénice Lurton
dirige la propriété familiale avec beaucoup de brio et produit certainement l’un des plus grands liquoreux du monde.
Cyprès est le second vin, il recèle dès la première dégustation sa part de magie. Tout en finesse et en élégance, il
n’est jamais écoeurant et distille au nez comme en bouche une incroyable palette d’arômes et de parfums. Ce millésime
évoque ainsi les fruits exotiques, l’ananas certainement avec son acidité et sa suavité vite reconnaissables pour une
finale tout en fraîcheur.
Bergerac
Toujours un peu plus loin de Bordeaux, le Bergeracois a pourtant hérité d’un encépagement et d’une personnalité souvent
proches des crus bordelais. Au Château Tourmentine, les rouges se caractérisent par une belle matière et une
concentration bien gérée. En bouche, la cuvée Exclamation affiche un évident caractère et les notes de fruits rouges
bien mûrs participent beaucoup à l’élégance du vin. Il faudra savoir attendre quelques années pour profiter d’une
telle richesse aromatique !
Vallée du Rhône
Le domaine Montirius tire sa réussite de la rencontre de deux diplômés en viticulture et oenologie. Christine et Eric
Saurel, investis à fond dans ce beau vignoble, ont vite privilégié une culture en biodynamie. Leurs vins se distinguent
aisément, et le Vacqueyras Les Garrigues dévoile au nez des parfums de mûre ou de cassis et de garrigue… En bouche, le
2005 surprend par sa puissance et sa structure tannique. Le fruit exhale des notes d’une grande pureté.
Autre duo de la vallée du Rhône, réputé et pourtant souvent ignoré par les guides, François Dauvergne et Jean-François
Ranvier donnent au Gigondas une finesse et une élégance rarement égalées. Leur millésime 2005 fait déjà référence
grâce à des raisins bien mûrs qu’expliquent un fruit puissant et des tannins marqués en bouche. La dégustation procède
ici par étape, car à la puissance et à la générosité succèdent une grande fraîcheur et une minéralité au début
insoupçonnée. Avec des tannins fins et efficaces, il promet de jolis accords avec des plats relevés, daubes ou civets
notamment.
Corse
Dans le spectaculaire site des Agriates, Marie-Brigitte Poli-Juillard travaille depuis 10 ans au renouveau du domaine
paternel. Avec discrétion et surtout beaucoup de ténacité, elle réussit d’admirables patrimonios. Le Clos Teddi
blanc 2007 allie les arômes de fleurs blanches et de fruits mûrs avec une incomparable finesse. Du gras en bouche
sans lourdeur aucune, cette cuvée est un petit bijou !
Vallée du Rhône
Le vignoble méconnu de Valençay est en pleine restructuration. Albane et Bertrand Minchin y sont certainement pour
beaucoup, car ils ont imposé de nouvelles méthodes de vinification. Leur Clos Delorme rouge 2006 exalte des notes
de fruits rouges et le boisé se fait discret en bouche pour une finale tout en équilibre et en finesse.
Les Mellot se sont depuis longtemps fait un nom et surtout un prénom. Depuis dix-huit générations, ils s’appellent
Alphonse et oeuvrent à la réputation des vins de sancerre. Alphonse « junior » exporte désormais le savoir-faire
ancestral dans la Nièvre voisine, et peut se targuer de réussir aussi bien avec le chardonnay qu’avec le sauvignon !
Son vin de pays des Coteaux Charitois propose en blanc une cuvée les Pénitents au fruité dense et à la finale d’une
irrésistible fraîcheur. Le millésime 2006 maintient le cap, généreux et précis entre sa minéralité et son fruit
toujours aussi expressif.
Château d'Yquem 2008
RP (95-97) - RVF 16.5 - WS 94 - GH 2012 *** - 208 € au lieu de
336,00 € à 461,00 €.
Château Camensac 2000
RP 89 - 23.68 € au lieu de
42,00 € à 59,00 €.
Château Camensac 2011
RP 84-86 - RVF 14.5-15.5 - 19.84 € au lieu de
35,00 € à 35,00 €.